- enfermement
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• 1549; de enfermer♦ Fait d'enfermer (qqn) ou d'être enfermé. ⇒ emprisonnement, internement; renfermement.♢ Fig. Le fait de s'enfermer. L'enfermement dans le silence, la folie.Synonymes :- séquestrationenfermementn. m. Fait d'enfermer ou d'être enfermé.⇒ENFERMEMENT, subst. masc.[En parlant de choses ou d'êtres vivants] Fait d'être enfermé. Il fallait bien tirer tous ces petits objets [la layette] de leurs plis de deuil et d'enfermement (A. DAUDET, N. Roumestan, 1881, p. 286) :• Dans le complet découragement où je suis et qui tourne ma pensée vers une retraite absolue du monde et un enfermement dans mon jardin et mes bibelots, ...GONCOURT, Journal, 1884, p. 325.— Au fig. Renan se met (...) à immoler Lamartine (...) parlant de son enfermement dans ses idées, du rigorisme de ses principes (GONCOURT, Journal, 1885, p. 459).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1549 « action d'enfermer; résultat de cette action » (EST.), rare. Dér. du rad. de enfermer; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :12. Bbg. PAMART (P.). Écriture artiste et créations verbales. Vie Lang. 1970, p. 309.
enfermement [ɑ̃fɛʀməmɑ̃] n. m.❖♦ Fait d'enfermer (qqn ou qqch.) ou d'être enfermé. || L'enfermement des opposants au régime dans des hôpitaux psychiatriques. || « Il fallait bien tirer tous ces petits objets de leurs plis de deuil et d'enfermement » (Daudet, in T. L. F.).1 Dès les premiers mois de l'enfermement, les vénériens appartiennent de plein droit à l'Hôpital général. Les hommes sont envoyés à Bicêtre; les femmes à la Salpêtrière. Défense a même été faite aux médecins de l'Hôtel-Dieu de les recueillir et de leur donner des soins.Michel Foucault, Histoire de la folie à l'âge classique, p. 97.♦ Le fait de s'enfermer. || « … un enfermement dans mon jardin et mes bibelots » (Goncourt, in T. L. F.).♦ Figuré :2 Parallèlement aux règles contraignantes de l'enfermement dans le mariage, et pour alléger les frustrations des jeunes hommes astreints au célibat par la politique du lignage, on assiste à la mise en place de jeux, de rites sociaux que les historiens appellent l'« amour courtois ».L'Express, no 1560, 29 mai 1981, p. 73.
Encyclopédie Universelle. 2012.